Burkina Faso

Difficile de compter le nombre de moutons qui auront fini rôtis au feu de bois demain pour la journée de la Tabaski (l'appellation de l'Aïd El Kebir dans les pays francophones d'Afrique de l'Ouest), mais on les voit partout : dans les cours attendant d'être embarqués dans la benne d'un pick-up ou le toit d'un minibus, ou même à moto, sur les genoux du conducteur.

En ce 15 novembre, la communauté belge expatriée au Burkina est conviée... à la Fête du Roi.

Le carton d'invitation précise : "tenue de ville ou traditionnelle".

Dommage que nous soyons trop loin de Ouagadougou, je me serais bien fait confectionner un boubou juste pour la circonstance.

En tout cas, cette anecdote tend à prouver que les Belges semblent moins compliqués à l'étranger qu'à l'intérieur de leurs propres frontières.

Ce vendredi, la troupe fadalaise Boyaba se produisait au maquis Le Select.

Une animation qui a attiré beaucoup de monde autour du maquis, même si une bonne partie du public reste un peu à l'écart pour éviter de consommer... ce qui rend justement les prestations plutôt rares en ville, faute de pouvoir rétribuer les artistes.

Après plus de deux ans en Afrique, nous sommes définitivement initiés à l'art de la récup'.

Cela fait en effet plus d'un an que nous conservons toutes nos capsules... afin de réaliser un tableau burkinabè.

En l'occurrence, un paysage composé d'une case, d'un footballeur et d'un manguier. Le tout sous-titré du texte "Burkina !".

Avec une semaine de retard (Valérie ayant reçu une visite surprise durant la semaine de la Toussaint !), les enfants ont fêté dignement Halloween.

Outre le déguisement et le maquillage, ils se sont essayés à la cuisine. Au menu : en apéritif des araignées (des olives avec des lamelles de poivron en guise de pattes), en plat des vers de terre recouverts de sang de loup et garnis d'yeux de vampire (des spaghettis à la sauce tomate et aux boulettes de viande) et en dessert des biscuits aux fourmis (aux vermicelles de chocolat)...

Dans le cadre des activités de micro-crédit qu'elle mène, Iles de Paix a en son temps publié une brochure de sensibilisation, à l'attention des organisation paysannes et des bénéficiaires.

Celle-ci était agrémentée de nombreuses illustrations, intéressantes tant du point de vue de l'humour que du fond.

Extraits.

Avec la fin de la saison des pluies a commencé la saison des récoltes.

Ci-dessous, on peut voir par exemple le maïs qui, une fois séché, est entreposé dans le grenier afin de permettre à la famille de tenir jusqu'à la prochaine récolte dans douze mois.

En règle générale, c'est l'homme qui, chaque jour, donne à son épouse la quantité nécessaire à la préparation du repas.

A noter qu'il est aussi indiscret de demander à un burkinabè de montrer le contenu de son grenier que de demander à un européen à voir ses relevés de compte en banque. Ce qui revient finalement un peu à la même chose...

Ce samedi, Denise, qui a trouvé une nouvelle voie en transformant les pagnes qu'elle tisse en sacs, recevait pour la première fois un groupe de visiteurs.

Il s'agissait de Français, en séjour solidaire au Burkina Faso par l'intermédiaire de l'association Vivavi (Vivre au village).

Un jour de leur programme est en effet consacré à la visite des vieux quartiers de Fada N'Gourma (le Baobab Sacré, l'ancien Palais Royal, ...), à l'explication de la culture gourmantché (l'animisme, la géomancie, ...) et à la rencontre avec des artisans, notamment Moussa le bronzier et maintenant Denise la tisseuse !

Elle n'était pas peu fière d'expliquer à l'assistance son métier, au propre et au figuré...

Même si les rassemblements des autres candidats à l'élection présidentielle du 21 novembre prochain sont moins impressionnants que ceux de l'actuel Président, ils ont le mérite d'exister !

Ci-dessous, on peut voir les meetings fadalais de Maxime Kaboré ainsi que de Benewende Sankara.

Alors que des élections viennent (enfin) d'avoir lieu en Côte d'Ivoire et en Guinée Conakry, après de longs mois (de longues années) de tractations, le Burkina Faso se prépare quant à lui à voter le dimanche 21 novembre prochain.

Le contexte est beaucoup plus paisible que dans les autres pays d'Afrique de l'Ouest susmentionnés, d'autant plus que la plupart des observateurs donnent l'actuel Président Blaise Compaoré vainqueur haut la main. Le véritable enjeu sera donc plutôt au niveau des élections suivantes, car il s'agit effectivement du dernier mandat possible de celui qui dirige le pays depuis 1987... sauf à changer la constitution.

Ce jeudi 4 novembre, le candidat Blaise Compaoré est venu à Fada N'Gourma, 5e ville du pays, faire campagne. Difficile de rater l'évènement, vu le nombre d'affiches collées partout en ville et l'immense foule rassemblée pour le meeting.

Les premiers instants du discours du Président sont accessibles ici à la rubrique vidéos.