La semaine dernière, nous avions été invités chez Delphine et Adrien pour un succulent repas. Au menu : du mouton. Mieux : leur mouton ! Lequel était encore sur pattes le matin même : il "suffit" de faire venir le boucher à domicile et, pour 3000 cfa (4,5 €), il vous abat et découpe la bête.
L'occasion de faire un cours de biologie grandeur nature avec les enfants...
Avec les premières petites pluies, la température devient plus supportable. L'occasion d'enfourcher à nouveaux les vélos pour une petite balade.
Et puisque certains marchent bien sur les eaux, nous avons décidé quant à nous de rouler sur les eaux. Ce qui est d'autant plus facile qu'en cette fin de saison sèche, le "plan d'eau" de Fada n'est plus qu'une vaste étendue de terre craquelée sur laquelle se sont dessinées... quelques pistes cyclables.
Petite halte lors de notre dernière balade à vélo au maquis du caïman, qui borde le plan d'eau de Fada et tire son nom des crocodiliens qui y habitent.
Un maquis comme on les aime, orienté-clients : la carte des boissons est carrément "affichée" sur le mur voisin et la viande cuit depuis un certain temps déjà sur un feu de bois. On n'a donc pas hésité et on a commandé un coca et une assiette de mouton. Dont coût 1000 cfa, soit 1,5 €.
Qui a dit qu'on était coupé du monde à Fada ? Il ne tient qu'à vous de prendre l'avion pour nous rendre visite. En effet, je vous présente... l'aérodrome de Fada N'Gourma !
Certes, les 747 et autres A320 sont un peu trop encombrants pour l'aérogare, mais si vous disposez d'un Cesna et d'un brevet de pilote, vous pouvez vous poser à 10 minutes de chez nous. Bonne arrivée !
Cette semaine, chose inédite à Fada, je croise un taxi-moto. Comme le nom le suggère, il s'agit d'un taxi... à moto. Autant le concept est banal au Bénin (à Natitingou, où nous nous rendons de temps en temps, il doit en passer près d'un par minute sur la voie principale !), autant à ma connaissance il s'agit d'une première à Fada. Vérification faite, les taxi-motos ont fait leur apparition en mars. Elles sont pour l'instant au nombre de 5 et se reconnaissent (outre à la chemise du pilote) à la plaque jaune située au-dessus de la roue avant.
Cela faisait près de 9 mois que nous dormions sur des parpaings. Enfin, plus précisément sur un sommier (dites "chommier" ici :-) posé sur ces blocs de béton. 9 mois, c'est le temps d'une gestation. Nous avons donc conçu notre lit et la "délivrance" (ou plus prosaïquement la livraison) vient d'avoir lieu. Ci-dessous, notre menuisier Roger SAFO, le lit fraîchement verni (75 €) ainsi que, tant qu'on y était, un bureau (35 €).
En ce deuxième week-end du mois de mai, nous nous rendons à Sougoudou, dans le terroir de Yamba. Après la saison des pluies y sera construite une école. La construction d'un forage est bien entendu prévue, permettant à cette future école de s'approvisionner en eau à l'aide d'une pompe manuelle.
Le meilleur moment pour la foration (la percée du trou d'accès à la nappe aquifère) est la fin de la saison sèche, car si l'eau est encore présente à cette période elle le sera toute l'année. Ci-dessous, les différents phase de la foration : - l'opérateur en train d'actionner l'engin. Régulièrement, de l'air sous pression est envoyé dans le tuyau pour évacuer la matière creusée, d'où le jet sur la photo
- tous les mètres, un échantillon de sol est conservé. Ici, après une dizaine de mètres de terre, on voit qu'on atteint de la roche (les têtes de forage sont à chaque fois adaptées à la nature du sol). A partir de 40 mètres, on constate que les échantillons commencent à être humides. Bon signe...
- Bingo ! 53 mètres de profondeur et l'eau jaillit du trou.
- on procède à une première mesure approximative du débit de l'eau : un seau rempli en 15 secondes. Soit 2400 litres à l'heure, à confirmer lors de tests plus précis de débit sur la durée. On dépasse a priori allègrement l'objectif de 700 litres de l'heure (correspondant à une exploitation de 7 mètres cube pompés sur une journée-type de 10 heures)
- la foration est un succès, l'on va procéder au tubage du trou. Les tuyaux inférieurs, munis de multiples fentes pour prélever l'or bleu, seront entourés de petits graviers filtrants
Il y a six mois, la maison de Jean-Claude (notre cuisinier) avait été abattue par la commune qui refaisait les tracés des voies : sa maison empiétait sur la voie publique.
Pour loger sa famille, il avait dû construire rapidement une case ronde. Avec de la terre mouillée mélangée à du petit gravier, en grande partie récupérés de l'ancienne maison, il avait également fabriqué depuis lors le nombre de briques nécessaires à sa nouvelle maison (une briquant valant 25 cfa sur le marché, c'est-à-dire 4 centimes d'euros, la plupart des gens préfèrent les fabriquer eux-mêmes). La saison des pluies débutera réellement dans quelques semaines et il est donc temps d'ériger la nouvelle maison, faute de quoi les briques de banco redeviendront boue. Sur les photos ci-dessous, on peut voir respectivement : - la case ronde, construite à peu de frais : seul le toit en paille a dû être acheté, le reste provenant de récupération
- un tas de briques dans la cour, à côté de l'étable
- les fondations de la maison, c'est-à-dire une première rangée de briques mises dans le sens de la largeur
Mercredi, 13 Mai 2009 18:47
Nous sommes 24 heures après. 2 maçons, 2 apprentis et un manoeuvre ont travaillé toute la matinée, de 7 à 13 heures et 5 à 6 tas de briques ont déjà été érigés. Elles sont scellées avec de la terre mouillée qui joue le rôle de ciment en séchant.
Pour leur travail, ils recevront la nourriture et la boisson (en l'occurrence, le dolo qui par ailleurs est produit sur place dans les 4 jarres que l'on voit ci-dessous). Ainsi qu'une rétribution financière, à savoir quelque 40.000 cfa (60 €, pour la main d'oeuvre de l'équipe pour l'ensemble de la construction.
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