Lundi, 16 Août 2010 06:12
Voici venu le temps des vacances dans les vacances ! C'est que le programme de retour en Belgique ressemble à un espresso 50 bars.
Nous prenons donc un (vrai) petit break d'une dizaine de jours avec des amis en Bretagne, plus précisément à Belle-Isle-En-Terre (et pas en mer).
Mercredi, 01 Septembre 2010 13:02
En ce 31 août, veille officielle de la rentrée scolaire, Quentin et Audrey font la connaissance de Valérie, leur nouvelle institutrice qui s'envolera avec nous le lundi 6 septembre pour le Burkina.
L'occasion d'organiser une petite "table ronde" (en l'occurrence, une table ronde montée sur ressorts à la plaine de jeux à côté du Château Malou, à 2 minutes Voorzienigheid, leur école belge, où nous avons également revu Joke qui y a en effet été engagée après avoir passé l'année scolaire passée avec nous à Fada N'Gourma).
Mercredi, 08 Septembre 2010 13:02
Voici venu le lundi 6 septembre et notre retour "à la maison", à Fada N'Gourma.
Alors que nos propres effets tiennent à peu de choses près dans une seule valise, nous voyageons avec... 225 kg de bagages ! En effet, nombreux furent les amis qui répondirent positivement à notre proposition de ramener des vêtements de seconde main afin de les redistribuer utilement à notre entourage au Burkina. Qu'ils en soient ici chaleureusement remerciés.
Vendredi, 10 Septembre 2010 13:01
Il est agréable de revenir à Fada et d'y retrouver tout son petit réseau social. Entre les gens qu'on croise inévitablement en rue (puisque, sauf pluie, tout le monde est dehors), ceux qui passent nous saluer à la maison et ceux qui nous ont aperçus et nous envoient des SMS pour nous souhaiter la bonne arrivée, sûr qu'on se sent accueilli !
Voici par exemple notre ami Amadou, petit artisan de Fada à qui on a régulièrement commandé des puzzles en bois (cartes d'Afrique ou autres réalisations sur demande), qui est fier de nous présenter sa nouvelle acquisition : une moto, aménagée en tricycle vu son handicap moteur (dû à la polio contractée petit).
Alors que, d'après ses propres dires, sa Yamaha Crypton n'a pas coûté trop cher (350.000 CFA, soit 525 EUR. A ce prix, il s'agit probablement d'une copie chinoise, qui plus est non dédouanée), les frais pour l'adapter étaient relativement élevés : 110.000 CFA, soit 165 EUR. Le prix de la mobilité...
Vendredi, 10 Septembre 2010 13:17
Petite subtilité pour les employeurs et les employés burkinabè : la date précise de certains jours fériés est "flottante" car elle dépend de la position de la lune.
Par exemple, aujourd'hui -vendredi 10 septembre- a été déclaré seulement hier jour férié. Il s'agit en effet de la fête de fin du ramadan. Si la lune n'avait pas été favorable, le jour férié serait probablement tombé un jour plus tard... soit un jour de week-end sans donc donner droit à un congé particulier.
A 10 heures se tenait ainsi à la Place de l'Unité, la grand-place de Fada, le rassemblement des musulmans pour la prière donnée par le grand imam de Fada. Ensuite, différents cortèges rentraient dans leurs quartiers, annoncés par des chants (photo ci-contre, avec l'imam sous l'imposant parasol passant devant la maison).
Dimanche, 12 Septembre 2010 15:32
Un mois après sa naissance et 4 jours après notre retour au Burkina, Jean-Claude notre cuisinier pense à nous signaler... la naissance de sa nouvelle fille Gaëtane, le 10 août dernier (jour de la Saint Gaëtan) ! Déjà qu'il avait oublié de nous signaler que sa femme était enceinte...
Outre son aînée qu'il a eue avec feu sa première épouse, qu'il avait dû épouser suite au décès de son grand frère (une coutume visant à assurer une certaine forme de sécurité sociale aux veuves), Jean-Claude a dorénavant quatre enfants avec Mariam, sa femme actuelle, dont un fils. Son rêve, comme pour la plupart des Burkinabès, était d'avoir encore un fils, mais les chromosomes en ont décidé autrement et Gaëtane sera son dernier enfant.
Courageusement, Mariam a accouché derrière chez elle, de nuit, avant d'être emmenée à l'hôpital pour couper le cordon ombilical. Ceci étant, selon la formule traditionnelle, la maman et le bébé se portent bien. Tellement bien que la petite Gaëtane a même déjà les oreilles percées...
Lundi, 20 Septembre 2010 10:50
Il y a quelques mois, l'antenne régionale d'Iles de Paix à Fada recevait deux reporters dans le cadre d'un de leurs projets : une collection de portraits de femmes intitulée L. QUARANTE FEMMES DONT VOUS AVEZ CHANGÉ LA VIE.
C'est ainsi qu'ils rencontrèrent à Tensobentenga des femmes ayant bénéficié de micro-crédits Iles de Paix.
L'un d'entre eux, Olivier Bailly, vient de publier en copyleft (autrement dit sans copyright) un texte mêlant traitement médiatique de la "pandémie" de grippe A H1N1 et extraits de sa vie personnelle. Son titre : Mon hiver A (H1N1), journal angoissé (août 2010). Il est en libre accès ici. En voici le synopsis :
Madeleine tombe enceinte. En pleine pandémie grippale, dans les confins de l’univers de la grippe A (H1N1), des entreprises pharmaceutiques, des métros plein de mains sales et de postillons. Les experts se contredisent, les chiffres mentent et les médias se trompent. Je m’inquiète pour ma femme et mon enfant. Je prédis leur mort. Aujourd’hui, j’en ris. Mais tout cela était-il bien nécessaire ?
Olivier Bailly est auteur et journaliste indépendant. Collaborateur sporadique pour le Soir, Politique, le Monde Diplomatique, diverses revues associatives, il entremêle les récits de sa vie privée et l’information disponible liée au virus H1N1. Plus qu’un livre sur un virus, « Mon Hiver H1N1 » évoque notre société débordante d’informations où le savoir parait inaccessible.
Vrai que, dans le contexte africain, la grippe dite mexicaine était loin d'être un sujet de préoccupation majeur. Quand les gens autour de vous meurent du paludisme parce qu'ils n'ont pas 5 EUR pour payer un traitement, le foin médiatique autour de cette pandémie de grippe qui n'a même pas eu lieu laisse songeur...
Lundi, 20 Septembre 2010 10:55
Lundi, 20 Septembre 2010 12:00
Rien de tel pour notre balade dominicale en brousse que d'enfourcher nos deux Yamaha, que l'on pourrait rebaptiserYamaha Dames (photo de gauche, avec Audrey, Laurence et Valérie) et Yamaha Hommes (photo de droite, avec Quentin, Marc et Sylvain).
Pour la petite histoire, il se fait justement que l'appellation usuelle de la "Yamaha 80" de Laurence est... Yamaha Dames.
Lundi, 20 Septembre 2010 12:01
Cette fois, nous allons jusqu'au bout de la piste de 2 km de l'aérodrome de Fada pour trouver un sentier de brousse et nous balader le long des champs. Par précaution, nous avons emmené notre GPS de randonnée : les cultures sont en effet si hautes en cette saison qu'il est difficile de se repérer à l'oeil (or, notre but est de rentrer à la maison avant la tombée de la nuit, pas de passer la nuit dans une case de culture !).
La vie se retrouve partout, même au milieu de nulle part :
- nous tombons sur une petite fille souriante, au milieu des herbes couleur vert tendre, qui accompagne sa maman au champ
- un peu plus loin, notre chemin croise quelques ruches (dites kényanes), grandes boîtes en bois trapézoïdales réparties par un apiculteur local dans quelques karités. Chaque ruche coûte 15.000 CFA (22,50 EUR). L'apiculteur en a acheté 10... mais il n'a plus d'argent pour la tenue qui permet de récolter (il a essayé une fois sans protection, mais s'est retrouvé mitraillé !)
Prudence, les abeilles locales sont réputées agressives
- au bord du chemin, des termites s'affairent à la réalisation de leur termitière. La partie en construction, foncée car encore humide, laisse voir les galeries non encore recouvertes. Visiblement, une termitière doit contenir autant d'air que de terre
- une femme rentre chez elle, sur son vélo de fortune. Avec un sens de l'équilibre parfait : elle ne se contente en effet pas de transporter son bois de chauffe et ses effets sur le porte-bagage, mais se coiffe encore d'un sac
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