Burkina Faso

Pas de chance l'autre jour, au moment de partir en famille avec les deux motos, une de celles-ci a un pneu crevé. Qu'importe, ici "il n'y a pas de problème", il n'y a que des solutions : nous avons emprunté un taxi-moto. 200 CFA (0,35 EUR) pour une course de plus ou moins 5 kilomètres, c'est raisonnable.

Fada, qui est la seule ville du pays à disposer de taxi-motos, en compte actuellement une cinquantaine (contre 5 lorsque le concept a débuté en mars 2009).

Certains chauffeurs de moto, futés, font imprimer leur numéro de portable sur le dos de leur chemise jaune/vert, la chemise officielle. 

Restait à réparer le pneu crevé. Pour ce faire, un petit tour chez le "colleur de pneus" : pour 200 CFA (0,35 EUR), il répare la fuite "à chaud".

Il ne nous reste plus qu'à trouver un "colleur" qui pratique les même prix à Bruxelles et on s'achète une moto une fois de retour au pays !

En ce 4 juin se tenait à Fada la 4e édition de la cérémonie de lancement de la visite médicale des pensionnés et veufs de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, sous le Haut Patronage de Madame Chantal Compaoré, épouse du Chef de l'Etat.

La cérémonie protocolaire, de dix heures à midi, était suivie d'une réception chez le Gouverneur de la Région de l'Est (pour rappel, notre voisin). Autant vous dire que notre quartier était sous haute sécurité aujourd'hui...

A l'âge de quatre mois et demi et trois semaines après leur arrivée chez Jean-Claude, ses poules pondeuses de race Leghorn ont livré leurs premiers oeufs.

Enfin une bonne nouvelle pour Jean-Claude, qui jusque là avait joué de malchance et perdu 10% de son élevage, emporté par une maladie. Mais à quelque-chose malheur est bon : en raison de cette épreuve, il a appris plus sur 3 semaines que la plupart des éleveurs sur un an.

De sortie avec mamy à l'Auberge du 11 Décembre à Fada, nous en avons profité pour commander du capitaine.

En l'occurrence, il s'agissait d'une grosse pièce. Tellement grosse que nous en avons ramené la moitié à la maison pour la terminer le lendemain. Notre première expérience de "doggy bag" au Burkina...

L'étude de Laurence sur les micro-crédits ayant été clôturée, le moment de la restitution était venu. Pour chacun des quatre terroirs étudiés, une réunion a donc été prévue, en présence des équipes de terrain d'Iles de Paix concernées, mais aussi des partenaires locaux, des mairies et de certains invités extérieurs.

Ci-dessous, on peut voir Laurence dans son boubou en basin marron et jaune, aux côtés de Bernadette qui fut son accompagnatrice et traductrice pour la moitié de la bonne centaine d'interviews de femmes réalisées dans le cadre de l'étude.

Après l'inoubliable année que nous avons passée avec Petra, qui a découvert l'Afrique en même temps que nous, après l'exceptionnelle année partagée avec Joke, même si elle a été plus courte que prévue, nous avons le plaisir de partager avec vous la bonne nouvelle : c'est Valérie va nous rejoindre en septembre.

D'ores et déjà, nous lui souhaitons la bienvenue (la bonne arrivée comme il se doit de dire Burkina) !

Dans le cinéma africain, celui du Burkina mérite certainement une place de choix. Ouagadougou est d'ailleurs tous les deux ans le théâtre du FESPACO, un festival de films visant à promouvoir et favoriser le cinéma du continent et dont la prochaine édition se tiendra du 26 février au 5 mars 2011.

Notre dernière découverte cinématographique burkinabè est celle de la comédie romantique d'Abdoulaye Dao diffusée tout récemment sur TV5MONDE et intitulée "Une femme pas comme les autres". A son palmarès provisoire, on compte notamment le Prix du Meilleur film fiction TV/vidéo, le Prix spécial UEMOA et le Prix TV5MONDE au FESPACO 2009.

Dans un pays où la polygamie est fréquemment pratiquée, le film propose d'inverser les rôles pour que chacun se rende compte de ce que l'autre sexe vit. Particulièrement savoureux...

Synopsis (source : www.africine.org)

Avec un mélange d'humour et de drame, Une femme pas comme les autres est un hymne à la femme dite moderne. La fiction de 100 minutes aborde un pan des relations conjugales peu courant mais qui existe dans certaines sociétés africaines. Le film jette un regard sur la polygamie vue par les femmes et vécue par les hommes.

Jusque-là, personne ne s'était encore attaché à réaliser une fiction dans laquelle une femme a deux époux légaux sous le même toit. C'est chose faite avec le long métrage du réalisateur burkinabè, Abdoulaye Dao. Mariés depuis longtemps, Mina et Dominique vivent ensemble dans la parfaite harmonie d'un foyer exemplaire. Tout allait bien, jusqu'au jour où Mina constate que son époux la trompe avec la femme du voisin, Pierre. Ne sachant que faire, elle décide de prendre un second époux, dans l'espoir que son premier revienne sur sa mauvaise conduite. Dès l'arrivée du second époux, commence une série de querelles dans la famille polyandre où chaque époux veut épater la maîtresse de la maison afin d'être le préféré et bénéficier de ses faveurs. Obligé de partager son épouse avec un autre sous le même toit, menacé de mort par Pierre, battu par son "coépoux", chômeur, Dominique ne sait plus à quelle "épouse" se vouer.

Voyez également la bande-annonce ci-dessous.

11 juin 2010, la Coupe du Monde de Football prend pour la première fois ses quartiers sur le continent africain, pour la plus grande fierté de celui-ci.

Le Burkina, pas plus que la Belgique, n'est qualifié pour la phase finale de la Coupe du Monde, mais cela n'empêche pas les amateurs du ballon rond de se rassembler autour des postes télévisions organisant la retransmission. Rares sont en effet les particuliers disposant d'un petit écran (voyez néanmoins ci-dessous la TV déménagée... sur une moto). La fête en est d'autant plus collective, comme ci-dessous à la Maison TV5 qui retransmet les matches sur grand écran devant une bonne centaine de supporters...

Cette semaine était diffusé sur TV5 Monde Afrique le film-documentaire engagé Home de Yann Arthus-Bertrand, sorti le 5 juin 2009 (à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement) et téléchargeable gratuitement sur www.home-2009.com.

Un documentaire intéressant s'il en est, que je mentionne ici également parce qu'il se termine sur une image... du Burkina Faso (les récoltes de coton dans la région de Banfora, dans le Sud-Ouest du pays) !