Burkina Faso

Afin de concasser les noix de karité, on utilise une grande pierre rectangulaire, sur laquelle on dispose les noix que l'on frappe avec une petite pierre ronde.

Un travail un peu physique pour les mains des enfants...

C'est sous la houlette d'une des deux épouses d'Issaka, notre gardien, que la leçon de fabrication de beurre de karité s'est tenue. Les différentes manipulations auront pris au total quand même quelques heures nettes, réparties sur deux jours.

Le karité est  un arbre poussant dans les savanes arborées de l'Afrique de l'Ouest. Il peut atteindre une quinzaine de mètres de haut. Le karité peut produire 20 kg de fruits, soit 5 kg d'amandes sèches, pour obtenir moins d'1 kg de beurre de karité.

Le fruit, appelé également karité, se présente sous la forme de grappes de fruits ovoïdes de couleur vert sombre à brun mesurant entre quatre et huit centimètres de long. C'est une baie charnue renfermant une, voire deux amandes dures (comparable à une graine d'avocat).

Mais revenons à la fabrication du beurre de karité :

• La première opération consiste... à aller au marché pour acheter les noix de karité.
• Ensuite, il s'agit de séparer les bonnes noix des mauvaises :
  • les mauvaises noix sont sèches et claires. Elles ne contiennent rien
  • les bonnes noix sont... les autres

A l'instar de cette ombre de et par Quentin, une bonne partie de la famille n'est plus que 'virtuellement' au Burkina Faso. En effet, Quentin, Audrey et Marc sont rentrés en Belgique pour une bonne partie de ce mois.

Jusqu'avril, l'actualité risque donc d'être plus calme que d'ordinaire sur le présent site. Néanmoins, comme les chaînes de télévision durant les mois d'été, nous avons anticipé et préparé un petit reportage dont les épisodes seront diffusés régulièrement durant notre absence...

Le thème : la fabrication du beurre de karité.

Ce n'est certes pas la première fois que nous prenons le bus (en l'occurrence la compagnie STMB) pour un trajet Fada-Ouaga.

Mais chaque expérience donne lieu à de nouvelles découvertes :

• premièrement, il nous avait toujours échappé qu'une peinture représentant un bus STMB égayait le mur jouxtant le guichet
• ensuite, attiré par le tableau, je m'en approche et remarque un téléphone public. Trop fort, c'est ma toute première "rencontre" avec un téléphone public ! Bon, évidemment, à la question de savoir s'il était fonctionnel, la réponse fut négative...
• enfin, au moment de déposer notre bagage dans la soute, quelle n'est pas notre surprise de voir que notre bagage y sera accompagné... par une chèvre !

Hier s'est tenue à Fada, comme dans les autres grandes villes du pays, une grève contre une nouvelle taxe, la Taxe de Développement Communal (TDC), assimilable à une vignette et perçue comme une double imposition.

Sur les panneaux devançant le cortège, on pouvait notamment lire :

• "Non à la paupérisation du peuple"
• "FMI, Banque Mondiale hors de nos frontières"
• "Non aux taxes injustes du développement communal"

Sur 18 mois, c'est la première fois que notre route croise une grève au Burkina (tandis que sur la même période, de notre modeste propre expérience, un vol sur quatre via Air France aura été bousculé tantôt suite à une grève des aiguilleurs du ciel, de la SNCF, des employés d'Air France, ...). Signe sans doute que plus on possède, plus on a peur de perdre.

Tiiga Fato (l'Arbre Fou), un spectacle musical métissé né de la rencontre de musiciens européens (La Roulette Rustre - FR) et africains (Les Frères Diarra - BF), est actuellement en tournée au Burkina Faso.

Il nous a été donné de les voir en live ce 22 février à Fada N'Gourma. Un moment de grande qualité musicale, de rencontre interculturelle... et tout simplement de bonheur. A écouter et à voir sans modération...

Voici un extrait de leur CD 2 titres réalisé pour la circonstance, ainsi que quelques photos du concert (voyez également 2 minutes du concert ici à la rubrique vidéos).

En ce week-end, nous profitons d'un petit tour au marché central de Fada pour passer au rayon pagnes et faire confectionner par notre couturier une petite robe pour Audrey.

Une boutique haute en couleurs !

Décidément, "il n'y a plus de saisons" ! Nous ne sommes qu'en février et la température extérieure (à l'ombre) dépasse déjà les 40°, ce qu'elle ne devrait faire qu'en fin de saison sèche, à partir d'avril.

En cette semaine de carnaval (en Belgique, pas au Burkina !), Joke reçoit la visite de sa maman. Pour être sûre de la trouver à l'aéroport, elle a confectionné un petit panneau "maman" :-)

Cette semaine, une équipe des Niouzz (émission d'information des 10-18 ans diffusée sur la RTBF - Radio Télévision Belge Francophone) est en visite au Burkina pour préparer un reportage qui sera diffusé cet été.

Outre une série de séquences sur les projets d'Iles de Paix, les journalistes profitent également de la présence à Fada d'une école bruxelloise dans le cadre de l'éducation au développement pour suivre les jeunes sur le terrain et relater leur expérience.

Ci-dessous :

• Laurence qui se prête à une agréable interview relative aux micro-crédits et dévoile les conclusions de l'étude approfondie qu'elle est en train de terminer
• le bus décoré par les élèves à leur effigie
• Laurence et Gaël en plein débat avec les élèves et leurs professeurs, sous la paillote de l'Antenne fadalaise d'Iles de Paix