Burkina Faso

Il est toujours bon, surtout loin de chez soi, de garder certains repères. Ainsi, lorsque nous logeons à Ouaga, on a un peu le sentiment d'être resté à Woluwé-Saint-Lambert et de profiter des avions de Zaventem :-)

Preuve que, quoi qu'on en dise, Bruxelles n'est pas la seule capitale du monde à avoir un aéroport "intra muros"...

Deux mois déjà que nous sommes arrivés au Burkina et pas encore le moindre trouble intestinal en vue pour aucun de nous tous, enfants compris.

Voilà qui finira de rassurer les indécis qui n'ont pas encore fixé de date pour nous rendre visite !

Et pour vous, j'ai même testé (avec grande satisfaction) le Centre Médical Français (entre-temps renommé Centre Médical International) de Ouaga la semaine dernière. Un petit staphylocoque s'était en effet invité dans mon pied, lorsque j'avais la peau un peu à vif suite aux nombreuses piqûres de ces chers moustiques qui m'affectionnent particulièrement.

Bilan : un séjour forcé d'une semaine à Ouaga pour aller quotidiennement soigner la plaie, largement compensé par le bonheur de profiter de l'ADSL (qui devrait théoriquement atteindre Fada à l'occasion de la fête nationale du 11 décembre. L'espoir fait vivre !).

En bus ou à vélo ? Les deux !

Devant revenir seul à Ouaga pour soigner une vilaine infection au pied, c'était l'occasion d'expérimenter les bus burkinabè. Quatre départs par jour au départ de Fada, il suffit de choisir sa compagnie (STMB ou Rakieta) et... d'arriver à l'heure ! En effet, départ prévu 9h30 et départ effectif 9h30.

4000 francs CFA (6 euros) pour un trajet bouclé en trois heures. Et un service orienté client impeccable (voyez l'affiche "faites de ce car comme le vôtre"). Que demander de plus ? D'autant que pour 500 francs d'extra, votre vélo vous accompagne sur le toit du bus (pratique pour se déplacer ensuite à Ouaga). Bonne chance pour essayer de négocier ça auprès de la STIB, des TEC ou de De Lijn !

Au chapitre des surprises aussi bonnes qu'inattendues, il s'avère que l'ONG belge par laquelle nos bagages en frêt ont transité produit... de la crème glacée à Ouagadougou ! Au profit de l'Association Burkinabè pour la Promotion des Aveugles et des Mal-voyants.

Evidemment, par trente degrés à l'ombre et connaissant le penchant de la famille pour la crème glacée, ce fut trop dur de résister. On a acheté cinq litres de glace, laquelle a relativement bien résisté dans la glacière aux trois heures de route sous le soleil écrasant :-)

Il est donc probable qu'on renouvelle mensuellement l'expérience... Il existe douze parfums. Un par mois ?

Ce dimanche 5 octobre, notre premier envoi par container est (enfin/déjà) arrivé à Ouagadougou ! Déposées il y a exactement deux mois au port de... Bruxelles, nos six malles ont ensuite quitté le port d'Anvers pour rejoindre celui de Lomé au Togo, pour enfin rallier Ouagadougou par la route.

Ca méritait un petit aller-retour Fada-Ouaga avec le pick-up pour aller récupérer sans tarder notre équipement (f)utile.

Après deux mois de sevrage, on peut enfin se faire un petit espresso matinal à la machine. Et les enfants sont tout aussi surexcités de retrouver leurs livres et jouets !

Toujours très dur de se départir de son alimentation de base habituelle. Fort heureusement pour nous, les baguettes se trouvent facilement partout (ici, dites "miches". Vous serez mieux compris).

Fada N'Gourma compte même 2 (deux) boulangeries, bien équipées comme on peut le voir sur la photo ! Bon, évidemment, quand le brûleur du four rend l'âme comme la semaine dernière, il faut pouvoir se passer de baguettes quelques jours, le temps de la réparation.

Le rayon boucherie se trouve fort logiquement à l'entrée du marché au bétail. A l'ombre d'un arbre, viande fraîche et grillades vous mettent en appétit !

Du Togo, du Bénin, du Niger et du Burkina, on vient à Fada N'Gourma pour son célèbre et impressionnant marché au bétail du dimanche.

Les bovins se taillent la part... du lion (voyez plutôt les centaines de zébus ci-dessous, sous la baguette de leurs pâtres). Mais les ovins, caprins et la volaille sont aussi représentés.

Haut dans le ciel, les vautours attendent avec impatience la fin du marché pour se poser et au passage assurer le nettoyage complet du site.

Des quais de chargement/déchargement ont même été construits. Mais ils ne sont visiblement pas indispensable pour charger le bétail dans les camions (même dans les "double decks"...)

Les divertissements ne sont pas légion à Fada. A un quart d'heure de voiture, on peut alternativement faire une balade au barrage situé à Panpangou ou à celui de Bougui.
"Bougui, son écriteau, son barrage, son plan d'eau, ses pêcheurs... et ses marcheurs du dimanche".

Les constructions comptant plus qu'un rez-de-chaussée se comptent sur les doigts d'une main à Fada. Voici donc le bâtiment qu'on pourrait qualifier de "Fada Tower" : le fameux hôtel Panache qui compte... deux étages.

C'est clairement l'hôtel le plus chic de la ville (c'est aussi le seul). C'est d'ailleurs là qu'est descendu ce lundi le Premier Ministre, en visite officielle à Fada pour l'inauguration de la Radio Rurale.

C'est là également que vous pourrez descendre si vous nous rendez une petite visite à Fada.