Le paysage jouxtant la route Ouaga-Niamey change très rapidement de teinte dès qu'on a passé la frontière nigérienne : la couleur ocre domine, les arbres se font plus rares, des tentes Peulh sont plantées ci et là dans le décor.
Le doute n'est pas permis, nous sommes bien dans le Sahel !
Profitant du week-end prolongé de l'Ascension (le jeudi étant férié, Laurence a pris congé le vendredi), nous sommes partis 4 jours au Niger. En effet, bien que situés presque à mi-chemin entre Ouagadougou, la capitale du Burkina, et Niamey, celle du Niger, nous n'avions jamais poussé la visite plus à l'Est. C'est le récit de ce voyage qui va occuper la dizaine d'articles suivants. Ci-dessous, la carte du Niger (le pays est immense, mais grâce à Dieu, ou plutôt à Allah puisque le pays est musulman à 90%, Niamey jouxte la frontière Ouest), l'arche d'entrée de la ville de Niamey et le drapeau nigérien flottant sur le bâtiment de la Présidence.
Ce mois de mai 2010 est un grand moment pour Jean-Claude : outre son travail auprès de nous, il lance avec notre appui et celui de quelques ami(e)s de Belgique sa propre activité. En l'occurrence, il s'agit d'aviculture. Outre l'infrastructure qu'il a dû prévoir (poulailler, cour grillagée, un hangar pour faire de l'ombre, ...), il gère désormais une centaine de poules pondeuses : des leghorns importées par avion de France lorsqu'elles ont... 1 jour. En vitesse de croisière, l'activité devrait générer un bénéfice mensuel de l'ordre de 1000 cfa par poule et donc lui assurer globalement un revenu deux fois supérieur à celui d'un chauffeur, d'un gardien ou d'un pompiste.
Ce 10 mai est arrivée mamy, qui restera avec les enfants et nous jusqu'à la fin de l'année scolaire. Elle rentrera en effet au pays accompagnée de Quentin et d'Audrey fin juin, soit un bon mois avant notre propre retour pour un mois complet de vacances "au frais" (par rapport à ici)...
Samedi, 22 Mai 2010 01:07
Samedi, 22 Mai 2010 01:07
Autre établissement situé le long du barrage à Loumbila : le Cabri de Loumbila.
L'endroit est nettement plus simple que le Loumbila Beach, mais par contre on peut y déguster une bonne salade au fromage de chèvre chaud ou froid (lequel est produit sur place, comme le suggère le nom de l'établissement).
En outre, pour le plaisir des enfants, il est possible d'y voir quelques grandes tortues ou d'y faire une balade à dos de dromadaire.
Samedi, 22 Mai 2010 01:07
Samedi, 22 Mai 2010 01:07
Le stade du 4 août est le grand stade "multifonction" de Ouagadougou. D'une capacité de 35.000 places, il accueille essentiellement des matches de foot, mais également des évènements culturels tels que des concerts majeurs (comme Sean Paul en décembre dernier).
Bien malgré elle, Audrey a dû "tester" le Centre Médical International à Ouaga.
Souffrant d'une gastro-entérite invasive particulièrement violente (40° de fièvre et déshydratée en 1/2 journée !), elle a en effet été hospitalisée 72 heures. Puis elle a encore dû rester 4 jours à Ouaga pour y subir des injections journalières et effectuer un check-up final avant de pouvoir rentrer tout à fait rétablie à Fada.
Mais soyez rassurés : sur près de 20 mois, c'est la première fois qu'elle a un souci de santé. Et même si ces quelques jours n'avaient rien d'agréable (surtout en raison des spasmes violents), il ne s'agissait en soi de rien de grave.
Ce 1er mai finissait la 18e édition du célèbre festival Jazz à Ouaga. Etant justement de passage à la capitale en ce week-end de la fête du travail, nous ne voulions pas rater cet évènement.
A l'affiche : Seydou ZOMBRA, un célèbre chanteur burkinabè remontant sur la scène après 20 ans d'absence (Burkina Faso) et Mina AGOSSI, une chanteuse franco-béninoise à la voix extraordinaire, accompagnée d'un contrebassiste "électrique" et d'un batteur.
Juste au moment où le premier concert devait commencer, il a commencé à "goutter" (expression habituelle signifiant qu'il pleut légèrement). C'est du côté du public que se tenait alors le spectacle (cf. photo avec les coussins en guise de parapluies), sachant que la salle principale du Centre Culturel Français est en plein air...
Mais c'était sans compter sur l'intervention des nombreux Sawadogo (un nom de famille courant dans l'ethnie Mossi) appelés à la rescousse (ils sont en effet réputés être les maîtres de la pluie, tant pour la retenir que pour déclencher des déluges susceptibles de s'abattre sur leurs ennemis) car la petite pluie n'est finalement assagie et le spectacle, bien que retardé, a pu avoir lieu.
|
|