Dimanche, 30 Mai 2010 17:18
Situés selon le cas à 10 ou 20 mètres de notre pirogue, les hippopotames du fleuve n'ont pas manqué de venir nous saluer régulièrement entre leurs apnées. Si nous en avions déjà vu des dizaines au parc de la Pendjari (Bénin) en avril 2009, c'est la première fois que nous les voyions de si près, en voguant sur l'eau qui plus est. A noter qu'il n'est pas prudent de s'approcher trop de l'animal : les accidents en Afrique avec les hippopotames sont en effet plus fréquents qu'on ne l'imaginerait avec un animal finalement herbivore. Le fait est qu'une pirogue ressemble à une coquille de noix à côté d'un hippo un tant soit peu énervé...
Dimanche, 30 Mai 2010 17:17
Le Niger compte les dernières girafes d'Afrique de l'Ouest. Et il s'en est fallu de peu pour qu'elles disparaissent complètement. En effet, en 1996 le nombre d'individus était tombé à ... 50. Heureusement, depuis lors, une politique active de conservation a été mise en place. C'est ainsi que le nombre de girafes dans la région de Kouré, à quelque 60 kilomètres à l'Est de Niamey, avoisine maintenant les 200 unités.
Les girafes, à la démarche paisible, peuvent atteindre 4 à 5 mètres, ce qui en fait le mammifère le plus haut sur la planète. Elles se nourrissent essentiellement d'acacias, leurs cils servant de protection contre les épines.
On reconnaît aisément les mâles à la bosse qu'ils ont au milieu du front (bien visible sur la troisième photo ci-dessous), ainsi qu'à leur teinte généralement plus foncée. A leur naissance, les girafons font une chute de près de deux mètres, leurs mères mettant bas en position debout.
Les girafes sont clairement devenues un attrait touristique du Niger, de même qu'un emblème national. C'est ainsi qu'elles figurent par exemple en bonne place sur le logo de la Conjoncture, la bière locale nigérienne (dernière photo).
Enfin, pour voir "nos" girafes en mouvement, nous vous invitons à faire un tour ici du côté de la rubrique vidéos.
Question organisation, on commence à être à l'heure africaine : à douze heures du départ, nous n'avions pas encore obtenu nos visas et nous n'avions pas encore trouvé notre logement à Niamey. Mais point de stress : d'expérience, on sait maintenant bien que "tout va s'arranger"... Et, effectivement, nos visas ont pu être émis en 48h alors que le Consulat en requiert 72 et, via via, nous avons finalement trouvé un excellente chambre d'hôte à Niamey. Avec en guise de bonus une petite piscine privée, histoire de pouvoir garder le corps à une température raisonnable entre la sortie du matin et celle de l'après-midi.
En venant de Fada (ou Ouaga), on accède à Niamey en traversant l'immense pont Kennedy, qui surplombe le fleuve Niger. Long de plus de 4000 km,le fleuve débute sa course en Guinée, la poursuit au Mali, traverse le Niger, passe par le Bénin et arrive au Nigéria pour enfin se jeter dans le Golfe de Guinée. Alors que les pluies sont attendues avec impatience en cette fin de saison sèche, le niveau du fleuve est à son point le plus bas (sans être complètement tari comme ce fut déjà le cas par le passé), ce qui nous vaut la dernière photo ci-dessous, avec le Diamangou, un bateau-restaurant... "posé" sur une partie asséchée du fleuve.
Le Musée National du Niger, logé au coeur de Niamey, dispose de plusieurs pavillons thématiques à l'architecture d'inspiration Haoussa, d'un zoo d'animaux vivants, de squelettes de dinosaures (voyez plutôt le sarcosuchus imperator vieux de 100 millions d'années ci-dessous), d'un village artisanal... et d'un maquis. L'Arbre du Ténéré (seconde photo ci-dessous) est abrité dans son petit "mausolée". En effet, du temps de son vivant, cet acacia était le seul arbre que l'on trouvait à 400 kilomètres à la ronde dans le désert du Ténéré, ce qui lui valait (et lui vaut toujours) d'être un des rares arbres individuels à figurer sur les cartes routières. Malheureusement, un camion le renversa (!) en 1973. Depuis, un monument métallique servant de mémoire et de point de repère a été érigé à son emplacement original.
La langue française reflète son origine géographique : si l'expression "chargé comme un baudet" a tout son sens en Europe, le Niger pourrait lui préférer "chargé comme un dromadaire", à en croire la première photo ci-dessous. L'animal peut en effet supporter une charge allant jusqu'à deux ou trois cents kilos pour un adulte (comme lorsque les caravanes transportent les plaques de sel dans les mines de sel situées dans le désert). Ceci étant dit, si le chargement ci-dessous est volumineux et impressionnant, il n'est probablement pas si lourd que ça. Les charrettes sont quant à elles -et comme au Burkina- tirées par des ânes (photos 2 et 3), mais aussi par des zébus (photo 4). Parfois, le montage est plus original, comme ces deux moutons... tractés par un camion (photo 5).Â
Qui dit Sahel dit rareté du bois. L'approvisionnement de la capitale en bois de chauffe fait donc l'objet de toute une filière : à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, le bois qui peut être coupé est rassemblé en tas au bord du goudron. Des camions (sur)chargés assurent ensuite le transport jusqu'à la ville. Heureusement, il semble que des opérations de reboisement soient aussi prévues (troisième photo ci-dessous).
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