Le cimetière de Fada

Lundi, 27 Septembre 2010 08:37
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La semaine dernière fut marquée par le décès de la tante de Jean-Claude, qui m'a ainsi conduit voir sa tombe.

Ma toute première visite du cimetière de Fada, à vrai dire.

Lorsqu'une personne décède, elle est enveloppée dans un drap blanc et enterrée en moins de 24h. Absence de chambre froide oblige.

En dehors des villes, il arrive fréquemment qu'une tombe soit localisée... dans la concession même où vit la famille. Mais cela n'est évidemment pas envisageable dans les villes. C'est pourquoi la mairie de Fada impose que les corps soient déposés au cimetière. Depuis la route goudronnée, il suffit de s'enfoncer d'une centaine de mètres dans la brousse pour "rentrer" dans le cimetière, une vaste étendue où se succèdent des centaines de monticules de terre (la plupart du temps), parfois surmontés d'une plaque mentionnant le nom du défunt, et, de temps en temps, une tombe parée de carrelage blanc.

Les petits monticules constituent une proportion marquante des tombes. De fait, lorsque l'on confronte les chiffres officiels de fertilité à ceux de mortalité, force est de constater que, statistiquement, chaque femme au Burkina perd malheureusement au moins un de ses (nombreux) enfants...

01 vue generale d une partie du cimetiere02 la tombe de la tante de Jean-Claude03 si possible une plaque mentionne le nom de la personne04 de tres rares tombes carrelees